Quel est votre avis sur une entreprise où les équipes sont solidaires et la
collaboration entre les services constructives ?
Je pense qu’une telle entreprise a un atout en termes de relations humaines
et d’interactions entre les équipes. Dans ce type d’entreprise, les visions et
missions sont suffisamment et
efficacement communiquées pour motiver tout le personnel à viser un objectif
commun. De ce fait, l’intérêt n’est plus de se rejeter les fautes ou de vouloir
un accomplissement isolé, mais au contraire, de se souder les coudes pour aller
le plus loin possible.
Ce type d’entreprise, celle que recherche tout bon dirigeant d’ailleurs, a
de fortes chances de réaliser les objectifs visés avec des personnes qui
travaillent avec enthousiasme.
Dans quelle mesure est-ce que les
nouvelles idées suggérées par les collaborateurs doivent être prises en
compte ?
De
mon point de vue, les nouvelles idées, initiatives, suggestions etc. doivent
être toutes prises en compte. En effet, c’est en étant à l’écoute des collaborateurs,
que les managers pourront cerner l’implication et le degré d’engagement de
leurs équipes. De plus, on ne peut mieux manager une équipe qu’en la
connaissant bien, au point d’anticiper ses réactions face aux décisions.
Par
ailleurs, il convient d’encourager les nouvelles idées. C’est la meilleure
manière de sortir des sentiers battus, donc d’entrevoir l’innovation. Plus on a
d’idées, plus on a la chance de tomber sur la bonne et de faire la différence.
Enfin,
tout comme dans un brainstorming, le
manager doit avoir une hauteur de vue pour accepter qu’il n’y a pas de
mauvaises idées en soi. Les critiques sont à encourager autant que les idées
« à chaud ». Ceci contribue, par l’esprit analytique et de synthèse
du manager, à prendre l’orientation adéquate après filtrage de toutes les
remontées de son équipe.
Un dicton dit : « on ne change
pas l’équipe qui gagne ». Qu’en pensez-vous ?
(Sourire)
Ce n’est pas faux ! Je dirai que c’est le moyen le plus simple et efficace
de préserver les acquis et d’espérer gagner d’autres challenges. Cependant,
j’encouragerais le changement. On sait bien qu’une équipe, qui a déjà gagné
plus d’une victoire, peut aussi, par abus de satisfécits, se contenter de ses
performances moyennes et devenir de moins en moins percutante.
Or,
une nouvelle équipe qui remplace une ancienne qui a « gagné » est
encore plus motivée et vise plus loin : le challenge de faire mieux. Et si
cette équipe a un bon manager, elle devrait réaliser plus de résultats,
peut-être même avec peu de moyen!
Pour
me résumer, il ne faut pas changer une équipe qui gagne si l’on veut faire plus
simple. Mais, on
peut gagner plus ou beaucoup mieux (pour
parler d’efficience) si l’on sait intégrer le changement.
Les salariés ont beaucoup moins
confiance en leurs dirigeants qu’en leurs managers directs. Quel en est
l’avantage ?
L’objectif
global de l’entreprise, celui du dirigeant, est un consolidé, parfois un cumul
des objectifs des managers opérationnels. De ce fait, pour atteindre l’objectif
final de l’entreprise, il faut des managers qui inspirent confiance de sorte à
pousser leurs équipes à réaliser leur part d’objectif découlant de la stratégie
globale de l’entreprise.
Ainsi,
ce n’est pas la meilleure situation que d’avoir des salariés ayant moins
confiance en leurs dirigeants. Mais c’est un avantage même pour le dirigeant de
conduire une structure avec des salariés qui ont plus confiance en leurs
managers directs. De cette façon, il y a une meilleure collaboration au niveau
opérationnel, et les résultats suivent.
Votre mot de fin.
Une entreprise est forte
de par l’engagement de son personnel guidé par une vision claire
et motivée par des objectifs ambitieux pour tous. Ceci est la responsabilité du
dirigeant, certes, mais également le rôle des managers opérationnels qui
doivent assurer une collaboration efficace. Dans les équipes opérationnelles,
il doit y avoir des personnes qui ont confiance en leur manager, qui sont
fières de travailler avec lui et pour le bien de l’entreprise.
Un
tel manager est celui qui accepte et comprend que les résultats doivent être la contribution
de tous et que l’idée transformative (« the killer idea »)
peut provenir d’un avis aussi « saugrenu » soit-il !
RHope Conseils
Mai 2015
#MotDuBoss #NzueInnocent #changement #management
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